Day 3 – Les collines infinies

Ce matin, nous avons essayé de prendre la route le plus tôt possible, car nous avions prévu 30 km de marche pour aujourd’hui aussi. Et si quelqu’un pensait que nous allions réussir cette fois-ci, il se trompait. Les 9 premiers kilomètres se sont bien passés et nous les avons parcourus sans nous arrêter. Les ampoules de tout le monde, sauf celles d’Arys, sont à peu près guéries maintenant, mais nous commençons à avoir mal aux articulations. Principalement aux chevilles et aux genoux.

Pendant la première moitié de la journée, nous avons marché dans une magnifique vallée verdoyante traversée par une rivière, ce qui, à part de jolies vues, rime avec des températures glaciales. Nous nous sommes arrêtés pour déjeuner, mais seulement pour un court instant, et nous avons terminé notre repas en marchant.  

La deuxième moitié de la journée, nous sommes sortis hors de la vallée. Personnellement, j’ai accueilli les passages en montée à bras ouverts, car ma cheville ne me fait mystérieusement pas mal lorsque je change mon angle de marche. Mais je suis la seule, les autres sont plutôt fatigués de ces montées interminables. Plusieurs fois, nous réussissons à traverser des rivières en passant sur des pierres. Elles passent où elles veulent. Route ou pas. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans une situation où il était tout simplement impossible de traverser sans enlever nos chaussures. Nous ne voulions pas le faire, mais miraculeusement, une voiture est soudainement apparue derrière nous, ce qui nous dispensa de le faire. La conductrice a gentiment accepté de nous faire traverser la rivière. Tous sauf Alexis. Ce dernier, ainsi que plusieurs fois par la suite, a prouvé qu’il est tout simplement meilleur que nous autres, et qu’il n’est pas du genre à se laisser abattre.

Nous continuons à monter. Aujourd’hui, nous avons effectué un total de presque 1000 mètres de dénivelé positif. Après environ 23-24 km, nous avons réussi à atteindre le sommet, et il était clair que nous n’avions plus les forces de continuer. Nous avons peur que si nous bougeons, nous ne trouvions plus d’eau, alors nous envoyons Alexis en éclaireur. Il revient bredouille, donc nous commençons à monter le camp à quelques mètres de là. La neige nous entoure et nous savons qu’une nuit froide nous attend.

Après le dîner, qui nous a laissé tous affamés, les garçons les plus courageux (lisez fou) sont allés se baigner dans la rivière. Dans la neige… Nous, les plus sages, avons rampé dans nos sacs de couchage pour profiter d’un peu de repos.

Étant morts de fatigue, pour changer, nous nous sommes endormis tôt.

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